Pourquoi je n’ai pas aimé être enceinte •

Hello les filles,

J’avais besoin de vous parler des derniers mois que j’ai vécu enceinte et mon ressenti sur la grossesse. J’ai appris que j’étais enceinte fin Août dernier, et s’en sont ensuite évidemment suivies plein de questions et une excitation de vivre la grossesse!  Ah la grossesse, on nous en parle, on nous la vente, on nous dit que ça sera l’expérience de nos vies de femmes à vivre ! Qu’il faut savourer ce moment, ce lien incroyable avec son futur enfant.

Attention, peut-être que mon ressenti sur ma grossesse va en décevoir certaines. N’oublions pas que ceci est mon point de vue et mon vécu sur cette grossesse précise. Aucune grossesse ne se ressemble, et rien ne dit que vous vivrez la vôtre de la même manière que moi. Je vous souhaite évidemment le meilleur et de trouver un bel épanouissement dans ces 9 mois !

Aussi, je ne minimise pas la chance que j’ai d’être tombée enceinte. Je sais que ce n’est pas facile pour tout le monde. Et je pense à toutes celles en difficulté et en parcours de procréation assistée.

Mes quatre premiers mois ont été très particuliers. Je m’attendais à ressentir la vie en moi au quotidien. Au final, je ne sentais pas grand chose de changé. J’ai eu la chance de ne pas subir les nausées des 3 premiers mois. J’ai ressenti une certaine fatigue mais qui était gérable avec des siestes par-ci par là ! Je suis en revanche très vite rentrée dans les contraintes quotidiennes et alimentaires des femmes portant la vie. Est ce que j’ai le droit de manger ça ? Est ce que ce fromage est pasteurisé ? Est ce que c’est cuit ? Est ce que ça a été bien lavé ? Et le vernis à ongle t’en mets encore ?  Je trouve ces contraintes plutôt stressantes. Le pire a été dans les restaurants, où annoncer qu’on est enceinte ne suffit absolument pas ; il faut faire attention par soi-même à ce qu’on ne nous mette pas du jambon fumé ou oeuf cru sur sa pizza. Un peu déçue des restaurateurs pas forcément très soucieux quand on leur dit qu’on est enceinte.                                                                      Je n’ai pas aimé ces premiers mois, où je ne sentais pas mon bébé. J’avais peur à chaque rendez-vous gynécologique mensuel que mon gynécologue m’annonce qu’il y a problème et que le coeur de mon bébé ne bats plus. C’était ma hantise.

Les quatre mois suivants ont été prise de poids, et contraintes physiques. Début 2020, j’ai commencé à sentir Romane bouger dans mon ventre. Quels doux moments de sentir ses grattouilles dans le ventre, et de vivre ce début de relation en fin de journée (souvent le moment où elle bougeait le plus). La sentir bouger m’a fait du bien, et me permettait de savoir quelle allait bien jour après jour.
A ce stade de la grossesse, j’ai aussi commencé à prendre beaucoup de poids. J’ai pris quasiment 15 kg lors de ces premiers mois. J’avais sans cesse faim, de façon incontrôlable. Ces kilos se sont vite ressentis sur mon corps. La fatigue était de plus en plus présente. J’ai rapidement pris beaucoup de ventre comparé à d’autres copines enceintes au même moment. Ce ventre était handicapant ; de plus en plus compliqué de me déplacer, et impossible de trouver une position confortable dans le canapé, dans le lit. Je vivais très mal de ne plus rentrer dans aucun vêtement que j’aimais. J’ai de moins en moins aimé ce corps qui se transformait peu à peu et m’appartenait de moins en moins.

Les dernières semaines avant mon accouchement prématuré ont été compliquées à vivre. J’ai eu des contractions qui m’ont amenée à devoir être alitée et être au repos au maximum. Je ne me voyais pas « tenir » jusqu’à mon terme, et en effet j’ai eu une bonne intuition ; j’ai accouché avant terme, à 32 semaines. Je vous ferai un petit article sur la naissance prématurée et la néonatalité plus tard, c’est encore dur à vivre au quotidien pour le moment.

Le but de mon article n’est pas du tout d’être négative ou critiquer les étapes de la grossesse. Je veux juste exprimer à celles qui n’aiment pas leur grossesse ou qui n’aimeront pas leurs grossesses qu’elles ne sont pas seules et que ce n’est pas anormal. La grossesse ce n’est pas tout rose, pas magique pour toutes, et pas forcément bien vécu par toutes. On ne doit pas culpabiliser de ne pas (avoir) aimé/r de porter la vie. J’ai longtemps culpabilisé, je me suis posé des questions, je me suis demandé si j’étais vraiment faite pour être mère, prête à être mère, ou si j’avais la fibre maternelle. Je pense clairement que ni nous, ni les bébés ne sommes responsables ou coupables de ne pas apprécier la situation de grossesse. Non la grossesse n’est pas un moment forcément agréable pour toutes les femmes et ce n’est pas grave 🙂

Peut-être aussi que je verrai les choses plus positivement dans quelques mois, quelques années avec du recul sur cette expérience de vie.

J’espère que mon article fera déculpabiliser certaines futures mamans pas forcément bien dans leurs nouveaux corps !

A vos avis en commentaire 🙂

XXX.

Elise ADN

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. MP39 dit :

    La grossesse n est pas un état de grâce pour tout le monde , au fond c est la finalité qui compte : un petit être en bonne santé .
    Ta franchise fait du bien .
    J espère qu un jour une blogueuse abordera la brutalité dont fait parfois usage le corps médical , les traces indélébiles qu ils peuvent laisser sont parfois cruelles .
    Bon courage à toi et bon rétablissement à ta petite Romane .

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    1. Elise X ADN dit :

      Complètement d’accord avec toi! C’est la finalité le plus beau!
      Pour les brutalités physiques j’ai eu de la chance et je n’ai que des équipes géniales. Mais c’est vrai qu’il y a des accouchements brutaux … Ça doit être dur dur à vivre 😕😕😕

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